Cependant, nous travaillons sur des cartes modernes, en probable décalage avec les positions des sites anciens et qui ne gardent pas forcément les traces des paléo-rivières. Si l’on a pu démontrer que le réseau hydrographique principal semblait s’être peu modifié, en revanche, le réseau secondaire semble avoir joué un rôle plus important autrefois qu’aujourd’hui. Les rivières anciennes –ou paleo-rivières – semble avoir subi de nombreux déplacements à travers le temps ils peuvent encore se lire dans le parcellaire. Ce travail de photo-interprétation ne peut pas être fait automatiquement, mais nécessite une étude de détail sur les traces des voies d’eau anciennes à partir des cartes et des ortho-photos. Le résultat pourra servir de base pour une étude paleo-environnementale.

C’est donc une autre étape du travail que de retrouver les traces du passé dans le paysage, afin d’étudier en détail la résilience de ce paysage.

Par exemple, la citadelle cam de Thuan Chau (Ve Nghia), datant du Xème siècle, se trouvait sur une rivière secondaire visible au début du XXème siècle … et qui n’est plus aujourd’hui qu’une zone envasée, bientôt incluse dans le parcellaire, et non loin de cette citadelle, le parcellaire porte encore la mémoire des anciens méandres de la rivière.

Rivière en cours de transformation

Trace dans le parcellaire d’un paléo-méandre